WOKO, l'adulte hors du temps

Publié le par CAVERI

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Ni enfant. Ni rêve d' enfant. Simplement, un adulte embourbé - comme tant d'autres adultes - hors du temps concret. Soupçonné d'avoir rendu visite, malgré lui, à un passé qui ne lui est pas personnel. Qui traîne ses pesanteurs à l'image détérioré des très anciens films. Ricochant sur le présent. Par exemple celui d'une Enfance clandestine, selon le titre français du film de l'argentin, Benjamin Avila. Puis, le hors-temps, comme on dit hors-jeu. Suivant le rêve évéillé d'un Joseph à Drohobicz. Ce miroir tendu au passé décomposé. Vient alors l'instant  de l'Age Adulte, tel un brouillon de Camille Claudel, pour l'une de ses sculptures, suspendue dans l'Ailleurs. Dans ce qui lie la mémoire aux miettes résiduelles qui survivent dans sa surface. Juan se transforme alors, par les lois résiduelles , en un autre gamin devenu adulte comme son réalisateur. Le regard ajuste le rétroviseur où tout finit par se dissiper. Apparaissent des fantômes figés. Des lectures récentes, mélangées à l'extrême, concourent toutes, à accentuer la fixation. A l'instar de Morel, le personnage de Bioy Casares, s'emparant (pour l'Eternité?) les images spectrales de Faustine, la femme désirée, secrètement imbriquées à celles du fameux docteur, qui doit son existence à Goethe. 

Qui est donc Woko, un double? un farceur? un signe qui s'estompe dans les méandres entre peinture et écriture?...

 

 

 

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